Cancer gastrique

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Digestion et cancer de l'oesophage

Le cancer primaire de l'estomac, ou cancer gastrique, est un cancer qui se développe dans 90 % des cas aux dépens des glandes de la muqueuse de l'estomac (et dans 10 % des cas au niveau de la paroi de l'estomac). Ce sont ces glandes, situées dans le revêtement de l’estomac, qui fabriquent les sucs digestifs chargés de décomposer les aliments. L'estomac les achemine ensuite dans le duodénum, partie haute de l'intestin grêle.

Les cancers de l'estomac sont des adénocarcinomes qui, dans 80 % des cas, sont dus à une infection par la bactérie Helicobacter pylori.

Bon à savoir : il faut éradiquer l'Helicobacter pylori avant tout traitement par IPP au long cours en raison du risque de cancer gastrique. 

Qu'est-ce qu'un cancer gastrique ?

Le cancer gastrique, ou cancer de l'estomac, est une tumeur maligne de développement particulièrement lent que l'on rencontre rarement avant 50 ans. Généralement, ce sont des tumeurs initialement non cancéreuses comme les polypes gastriques qui peuvent évoluer de façon anormale et se cancériser.

Il est également possible que des mutations des cellules de l'estomac engendrent des états précancéreux : les cellules ne sont pas encore cancéreuses mais elles présentent un risque élevé de le devenir.

Les états précancéreux qui peuvent se développer dans l’estomac sont :

  • l’adénome gastrique ;
  • le polype adénomateux ;
  • la dysplasie épithéliale gastrique (anomalie du renouvellement cellulaire de la muqueuse de l'estomac).

Les principales caractéristiques du cancer gastrique

Dans plus de 90 % des cas, les tumeurs gastriques sont des adénocarcinomes. Dans le reste des cas il s'agit de tumeurs gastriques superficielles ou de tumeurs bénignes.

L'adénocarcinome gastrique se développe dans la couche interne de la paroi de l'estomac, au niveau des glandes de cette muqueuse, là où se trouvent les cellules chargées de fabriquer les enzymes nécessaires à la digestion. Ces cellules se situent notamment dans la grosse tubérosité (ou fundus) où se développe la plupart des cancers gastriques.

Par ailleurs, cette région de l'estomac est capable de se distendre lorsque les aliments arrivent dans l'estomac. De grosses tumeurs d'une dizaine de centimètres de diamètre peuvent donc se développer dans le fundus sans entraîner de symptômes significatifs.

Si le cancer progresse, il peut progressivement s'étendre aux tissus voisins à savoir :

  • aux autres couches de la paroi de l'estomac depuis la muqueuse jusqu'à la séreuse ;
  • aux ganglions lymphatiques de l'estomac de la rate et du foie ;
  • aux organes voisins (foie, pancréas, rate, côlon transverse, etc.) ;
  • à terme, au reste de l'organisme par voie lymphatique ou sanguine (poumons, ovaires, etc.).

Bon à savoir : lorsque la tumeur ne concerne que la muqueuse ou la sous-muqueuse, on parle de cancer précoce de l'estomac.

En moyenne, le diagnostic d'une tumeur gastrique de 1,5 cm intervient 5 à 10 ans après l'apparition des premières cellules cancéreuses.

Les différentes formes d'adénocarcinomes

L'adénocarcinome est le cancer de l'estomac le plus répandu. Il existe plusieurs types :

  • L'adénocarcinome à extension superficielle : ce cancer se répand dans toute la muqueuse gastrique, progressivement remplacée par des cellules cancéreuses. Ce type d'adénocarcinome est le plus fréquent en Asie et surtout au Japon.

Bon à savoir : le Japon a instauré un dépistage systématique des cancers de l'estomac.

  • L'adénocarcinome squirrheux : c'est un cancer peu différencié (les cellules cancéreuses ne ressemblent pas aux cellules gastriques normales et sont particulièrement agressives). Il est constitué des cellules de l'estomac responsables de la production de mucus et il se propage au niveau des muscles de l'organe. La paroi de l'estomac se durcit et se fibrose, ce qui l'empêche de fonctionner normalement.
  • Les adénocarcinomes les plus rares sont :
    • l'adénocarcinome papillaire qui est bien différencié (avec des cellules proches des cellules normales et peu agressif),
    • l'adénocarcinome tubuleux qui peut être bien, peu ou pas différencié,
    • l'adénocarcinome hépatoïde, qui est de mauvais pronostic, se caractérise par une élévation du taux d'alpha-foetoprotéine (AFP) sérique,
    • le carcinome mucineux à cellules indépendantes dont les cellules, regroupées en petits amas, flottent dans le mucus de l'estomac (le mucus joue un rôle protecteur pour la muqueuse gastrique),
    • le carcinome adénosquameux,
    • le carcinomes à cellules indépendantes en bague à chaton qui entraîne un épaississement de la paroi et qui sclérose (durcit) la muqueuse sans la détruire (il est de très mauvais pronostic),
    • la linite plastique (cancer peu ou pas différencié) envahit la paroi gastrique et la sous-muqueuse qui se rétracte et s'épaissit, prenant un aspect cartonné. Elle rigidifie l'estomac qui perd sa souplesse (avec une survie à 5 ans de 10 % seulement).

À noter : le terme linite vient du fait que la tumeur prend une couleur blanche comme du lin.

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