
Lorsque le diagnostic de cancer de l'estomac est clairement établi, on pratique une série d'examens destinés à détecter d'éventuelles métastases. En effet, les cancers de l'estomac de stade avancé peuvent disséminer des cellules cancéreuses dans le reste de l'organisme.
Localisation des métastases en cas de cancer gastrique
Presque tous les organes sont susceptibles d'être touchés par les métastases d'un cancer de l'estomac. Ainsi, outre les ganglions lymphatiques (proches mais aussi celui situé au niveau de la clavicule gauche : le ganglion de Troisier), les organes les plus souvent touchés sont :
- les viscères et organes digestifs :
- foie (très fréquent, les métastases étant le plus souvent multiples, affectant les deux lobes et souvent associées à une atteinte des ganglions, du péritoine ou d'autres organes) ;
- œsophage ;
- pancréas ;
- côlon ;
- intestin grêle ;
- péritoine (membrane tapissant la face interne de la paroi de l'abdomen et recouvrant tous les organes qui s'y trouvent). Important : le péritoine reste le site de diffusion métastatique le plus fréquent des tumeurs gastriques.
- épiploons (feuillets de péritoine qui relient les viscères et les organes) et diaphragme.
- les organes proches :
- la rate ;
- les reins et les glandes surrénales ;
- les poumons (10 % des cancers secondaires du poumon sont dus à des cancers de l’œsophage et de l'estomac) ;
- le cerveau, les os, la thyroïde, la peau ou encore les ovaires.
Mais dans un second temps, même les organes distants peuvent être concernés et notamment :
- le rectum ;
- le cerveau ;
- les os.
Traitement des cancers de l'estomac métastatiques
Si le cancer de l'estomac a métastasé, le traitement privilégié n'est pas la chirurgie. On opte plutôt pour un traitement global, c'est à dire une chimiothérapie. On utilise successivement différents protocoles chimiothérapeutiques destinés à faire régresser ou, à défaut, à ralentir ou à stopper la progression du cancer.
Toutefois, le traitement ne permet d'obtenir que des taux de survie de 13 % à 5 ans et une moyenne de survie de 9,2 mois.
La chirurgie reste une option envisageable lorsque les malades sont dans l'impossibilité de s'alimenter (notamment à cause d'une tumeur obstructive) ou si la métastase retrouvée est très localisée. Dans ce cas, et si le patient présente un bon état général et que la cancer primitif gastrique a été opéré, on peut espérer un taux de survie de 23 % à 5 ans et une moyenne de survie de 15 mois.
Bon à savoir : en cas de chirurgie de métastases hépatiques de cancers gastriques (chez des malades en bon état général et dont les métastases étaient limitées en nombre et en taille), les taux de survie à 5 ans sans récidive sont de 15 %.
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Symptômes et diagnostic du cancer de l'estomac
Sommaire
- Évolution de la maladie
- Symptômes et manifestations
- Diagnostic