
Vivre avec un cancer gastrique implique certaines contraintes, notamment après un traitement du cancer de l'estomac :
- vivre avec des séquelles liées aux traitements ;
- se plier à un suivi médical régulier.
Quelles séquelles après un traitement du cancer de l'estomac ?
Il est possible de vivre sans estomac. Néanmoins, cet organe exerce une fonction digestive importante et si on en est dépourvu, des problèmes gastro-intestinaux peuvent survenir. Les plus fréquents sont des diarrhées, en raison de l'arrivée plus rapide des aliments dans l'intestin grêle. Elles peuvent persister plusieurs mois.
Ainsi, à la fin des repas, les symptômes digestifs suivants peuvent fréquemment apparaître : lourdeurs, nausées, vomissements, reflux gastro-œsophagiens, malaises, etc. Le personnel médical connaît bien ces problèmes et des solutions existent. Aussi, il est possible d'observer le « dumping syndrome », une sensation de malaise général qui provoque :
- sueur, palpitation, tachycardie, nausées ;
- une fatigue importante due à l'arrivée trop rapide du bol alimentaire au niveau de l'intestin.
Important : il est parfois possible d'atténuer ces symptômes si l'on mange en position semi-allongée.
Vivre avec les séquelles d'un traitement du cancer gastrique
L'ablation de l'estomac (gastrectomie) est le traitement le plus courant des cancers gastriques. Cette chirurgie entraîne un certain nombre de désagréments et de symptômes.
Mise en place d'une sonde gastrique après une gastrectomie
Les troubles digestifs majeurs et une perte de poids importante due à une dénutrition comptent parmi les plus importants problèmes liés à une gastrectomie. Dans ce cas, l'équipe médicale peut décider de mettre en place une alimentation artificielle via une sonde.
À noter : cela est d'autant plus important que la dénutrition est associée à une augmentation de la mortalité globale et du risque de récidive et de progression (source : Institut national du cancer, 16 octobre 2020).
La sonde qui sort de l'abdomen communique directement avec le tube digestif. On branche dessus les tuyaux qui permettent d'alimenter le patient. Grâce à cette alimentation artificielle, les malades peuvent stabiliser leur poids.
Lorsque le patient recommence à manger normalement, il faut qu'il respecte dans les premiers temps quelques règles alimentaires :
- ne pas consommer de boissons glacées ;
- éviter les crudités (il est néanmoins possible de consommer des tomates bien mûres, pelées et épépinées) ;
- manger des aliments moulinés puis progressivement de plus en plus consistants.
Recommandations générales d'alimentation après une gastrectomie
Suite à une gastrectomie, il est important de respecter les recommandations suivantes :
- Comme le volume de l'estomac est plus petit qu'auparavant, il est impératif de modifier son alimentation comme suit :
- il faut fractionner ses repas de façon à en prendre 5 petits par jour au moins (prendre, en plus des repas principaux, des collations dans la matinée, dans l'après-midi et le soir avant de se coucher). Bon à savoir : le déjeuner du midi peut parfois être pris en deux temps : après avoir mangé une partie du repas, on attend trois quart d'heure avant de le terminer. L'objectif est d'absorber la même quantité quotidienne de calories qu'avant l'opération tout en réduisant le volume des repas.
- éviter de boire en mangeant, en particulier les boissons gazeuses et glacées,
- ne pas boire d'alcool ni de café,
- éviter les fruits secs et les oléagineux,
- limiter la consommation de sucres rapides qui accélèrent le transit (d'autant que les risques de diabète secondaire sont fortement augmentés dans les deux ans qui suivent le diagnostic de cancer de l'estomac),
- ne pas consommer de produits trop gras (pâtisseries, viennoiseries, etc.) ou trop épicés, qui sont plus difficiles à digérer ;
- Manger dans le calme pour que la digestion puisse se faire correctement ;
- Il faut mâcher longuement chaque bouchée et manger lentement. En effet, en l'absence d'estomac, les aliments ne sont plus broyés ni imprégnés de sucs digestifs. Pour que la digestion puisse se faire correctement au niveau de l'intestin grêle, une importante mastication est indispensable.
- La synthèse de vitamine B12 ne peut plus se faire correctement en l'absence d'estomac. Il faut donc réaliser des injections régulières (tous les 3 ou 6 mois).
À noter : une complémentation en minéraux et en vitamines peut également se révéler nécessaire.
Un suivi médical régulier pour bien vivre avec le cancer gastrique
Un suivi médical régulier s'impose. C'est une étape essentielle de la prévention du cancer de l'estomac, et des rechutes.
- Dans les premiers temps, pour s'assurer que le patient se remette bien des traitements (par exemple, une chimiothérapie du cancer de l'estomac).
- Par la suite, ce suivi médical permet de détecter rapidement une récidive éventuelle du cancer.
Vivre avec un cancer de l'estomac suppose donc de se plier à certaines visites régulières pour effectuer des examens de surveillance :
- une fois tous les deux mois pendant 2 ans ;
- une fois tous les six mois pendant 5 ans ;
- un contrôle par an par la suite.
Généralement, on pratique une fibroscopie. Néanmoins, le type d'examen pratiqué dépend de la nature exacte du cancer gastrique traité, de son stade au moment du diagnostic et des traitements qui ont été mis en place. Par exemple, l'endoscopie peut être complétée par une échographie, un scanner abdominal et/ou du thorax.
Aussi dans la rubrique :
Traitements et prévention du cancer de l'estomac
Sommaire
- Différents traitements possibles
- Vivre avec la maladie
- Prévenir le cancer de l'estomac